…Les vœux pieux : « …il faut …l’ École doit… »… « …je souhaite… » l’ambiguïté…le panachage d’intentions et de dispositions contradictoires pour « noyer le poisson », la manipulation de l’information en faisant dire aux faits ce qu’ils ne disent pas …faire une bonne analyse des difficultés et proposer des solutions qui vont aggraver la situation……utiliser des mots « piégés » auxquels deux sens peuvent être donnés…médiatiser une décision attendue du public mais comportant des dispositions qui en altèrent les effets…suggérer.……dispenser une information erronée … le silence...

... Liste non exhaustive...

…L’Éducation Nationale est engagée depuis plusieurs décennies, dans un processus de révolution lente. A travers un parcours labyrinthique pour le profane, le fil rouge du Plan Langevin-Vallon de 1947 s’est déroulé implacablement depuis, et les ministres se sont pris en relais dans la mise en œuvre d’un processus qui aboutit à vider progressivement l’institution scolaire de sa mission d’instruction à laquelle est en train de se substituer une mission d’animation, l’encadrement des enfants par un personnel indifférencié étant le corollaire de cette véritable révolution culturelle . La refondation de l’Ecole dont le Président de la République se fait le chantre constitue le terme de ce processus…

…Malgré tous les dérèglements causés par les méthodes de nature globale, elles sont toujours très majoritairement en usage. L’option du Président de la République et de son Ministre pour la prétendue « liberté pédagogique » a entériné indirectement la poursuite de l’usage des méthodes de nature globale car, sans directives précises, sans formation adaptée, sans manuels, avec des pratiques pédagogiques déjà bien établies, avec  des chefs d’établissements et des conseils d’établissements qui imposent leur volonté, les instituteurs, dans leur grande majorité, sont tenus de poursuivre l’application des méthodes en cours : cette solution, en apparence libérale, a entériné le « statu quo » . Le problème reste entier et c’est précisément là, que le nœud du décervelage des têtes se fait…

…Entre autres exemples…en 2009, l’évaluation faite sur la classe de CM2 aurait révélé que 75% des élèves auraient un bon niveau en français, 65%, un bon niveau en maths….Or, 65% des items de français et 85% des items de mathématiques relevaient de connaissances devant être acquises en CE2 et CM1. De plus, les critères d’exigences et les barèmes sont restés totalement ignorés. De la même veine,le taux magistral de réussite au bac est un leurre et les universités sont prises dans cet engrenage, contraintes de réduire drastiquement leurxigences et d’appliquer la règle du « plus petit commun dénominateur »…

(Extrait)…Nos gouvernants et les pédagomanes qui les inspirent nous parlent d’unité républicaine au moment même où le démantèlement du système éducatif se fait sur tous les fronts, où l’idée même  d’Education Nationale perd de plus en plus son sens : l’organisation nouvelle de l’Education étant basée sur l’autonomie des établissements scolaires, avec, en corollaire, le choix de leurs objectifs éducatifs et de leurs moyens à condition qu’ils s’inscrivent dans la logique de « projets d’élèves » et de « construction du savoir » par l’élève lui-même, l’enseignant n’est donc plus destiné à transmettre des savoirs mais à accompagner l’élève dans son projet…

(Extrait) …Quand le Président de la République déclare très médiatiquement qu’il «…invite les éducateurs à « refonder » l’école avec lui…l’école du savoir… » dit-il, prévoyant « …un long travail qui ira de la « reconstruction du primaire à celle du lycée… » les Français traduisent ce discours par la volonté de restauration tant attendu du système éducatif. Or, cette déclaration ne constitue qu’un des aspects de la nécessaire désinformation visant à masquer la mise en place d’une réforme qui, au lieu de réanimer cette Institution en phase terminale de survie, n’a d’autre objet que de signer sa fin, en détruisant l’essence même de toute École pour reconstruire, sur ses ruines, un autre système multipolaire constitué de centres d’activités et de loisirs totalement autonomes…

(Extrait) …De la « transmission des savoirs« , l’Institution scolaire passe à la « construction du savoir » par l’élève lui-même à travers des activités prônées et déjà en grande partie mises en œuvre du primaire à l’université  sous des appellations diverses et variées :  « transversalité » IDD, TPE, PPRE, accompagnement personnalisé, « enseignements d’exploration » … activités amenées à remplacer, à court terme, tous les cours et sans obligation de résultat . C’’est le plus sûr moyen de faire des citoyens incultes, sans mémoire, et incapables de supporter les contraintes de la vie en société : ce n’est plus une Ecole…

(Extrait)…La « refondation » de l’ École initiée par Claude Allègre et pérennisée par Nicolas Sarkozy et son ministre,  est tellement destructrice de l’Institution scolaire en tant que telle et, à ce titre, tellement contraire à la volonté d’une grande majorité de parents, que sa mise en œuvre se fait très progressivement sous couvert d’une apparente volonté concordante à celle des familles : »… travail, effort, discipline, exigence…  » tout en créant des situations nouvelles rendant impossibles la mise en application de ces principes, tout ceci accompagné d’un brouillard épais de désinformation à travers des mises en scène diverses et variées afin d’organiser la « grande récré »….

(Extrait) …Il est déclaré « urbi et orbi » que les  IUFM sont supprimés. En réalité, ils sont désormais fusionnés avec les Universités : de « rattachés » aux universités, ils sont devenus « partie intégrante » des universités…non pas dans le but de privilégier l’aspect universitaire de la formation des maîtres, mais de vider les Universités de leur substance … la mission d’enseignement disparaissant de l’ Éducation Nationale au profit d’activités … il s’agit de supprimer progressivement l’enseignement disciplinaire des postulants à l’ « enseignement » au profit d’un pédagogisme renforcé infusé à haute dose…

(Extrait)…Les déclarations de nos gouvernants laissent supposer une augmentation des exigences. En réalité, nous assistons à une dénaturation des concours de recrutement de même qu’à un effondrement des exigences. Ainsi de la réforme du CAPES  2009 : les programmes spécifiques aux concours disparaissent au profit d’un alignement sur ceux du 2nd degré – programmes des lycées et collèges – les épreuves des concours sont elles-mêmes considérablement allégées avec une réduction de la durée et du nombre d’épreuves disciplinaires et un effondrement des exigences disciplinaires sur la base des programmes scolaires du 2nd degré ..dans la foulée des programmes…

(Extrait) « …Vous devez modifier votre pédagogie pour vous adapter aux illettrés... » …Consignes données aux professeurs de lettres de 2nde dans une Académie…
En référence au discours prononcé par le Président de la République à Élysée le 13 octobre 2009, le lycée serait intrinsèquement pervers et responsable des échecs de plus en plus criants d’un nombre de plus en plus important d’élèves : « …il doit donc assurer sa mission autrement sans renoncer à l’excellence… » dit-il.
La réforme repose donc sur une diminution importante des horaires disciplinaires, remplacés par des « enseignements » dits «d’exploration» et par l’«accompagnement personnalisé» c’est-à-dire par des activités choisies par l’élève sans obligation de résultat : c’est ce que le Président de la République appelle «… ne pas renoncer à l’excellence »…

(Extrait)…La réforme 2010 du lycée est une « bombe à fragmentation à effet retard », se caractérisant par unedésagrégation institutionnelle… une désagrégation de la culture française avec survalorisation de la culture étrangère… une désagrégation des savoirs disciplinaires au profit de la survalorisation d’activités… Ainsi, le Ministre de l’ Éducation annonce sans ambages, le 19 novembre 2009 : « …un enseignement transversal des arts, porté par toutes les disciplines est introduit à tous les niveaux du lycée à l’occasion de la réécriture des programmes des disciplines fondamentales (histoire, français, sciences…cet enseignement (sic) fera l’objet d’une évaluation au bac… » En clair…  « ..suppression des heures d’histoire, de français, de sciences… », disciplines censées être « infusées » au cours d’un « enseignement (sic) transversal d’histoire des arts »…en réalité, activité ludique au cours de laquelle sera censé s’instruire dans toutes ces disciplines à la fois…

…La liberté de l’offre éducative induite par  l’autonomie des établissements scolaires avec, en corollaire, une liberté totale quant aux objectifs des projets pédagogiques propres à chacun mais s’inscrivant dans la perspective d’une école de vie, sans obligation de résultat, doit avoir obligatoirement pour contre-partie, la liberté de la demande éducative.  Notre devoir est d’exiger les moyens de la liberté scolaire par un système de financement personnalisé – « pass-éducation » – effectué par l’Etat ou les collectivités locales aux familles, qui en reverseraient le montant à l’établissement scolaire de leur choix…

…Créée en 2007, à l’initiative d’Anne Coffinier, ancienne élève de l’Ecole Nationale Supérieure et de l’ENA, diplomate et mère de 3 jeunes enfants, cette jeune Fondation, déclarée d’utilité publique en 2008, s’est inscrite dans le prolongement de la constitution en 2004, de l’association « Créer son école ». La « FONDATION POUR L’ECOLE » cherche à relever le défi de l’éducation en favorisant la création d’écoles : – apportant une aide pratique, juridique gratuite, éventuellement une aide  financière, – favorisant une bonne formation des maîtres par l’ouverture, en 2007, d’un I.LF.M. (Institut Libre de Formation des Maîtres)…