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lundi, 26 mai 2014 13:25

Pour nos enfants, l'Ecole du Sexe !

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- " Braves gens ! pourquoi « envoyons-nous » nos enfants à l’école ?

- "Quelle question ! direz-vous... pour apprendre...

-  " Pour apprendre quoi ? 

- " Parbleu! ... à lire, écrire, compter, apprendre l’histoire, la géographie, la littérature, les langues vivantes, les sciences, les mathématiques…que sais-je encore?... et acquérir une formation intellectuelle ….enfin ! tout ce qui peut participer au développement des facultés intellectuelles, à l’épanouissement de la personnalité en même temps qu’à la préparation à l’exercice d’une profession,

- " Et bien ! il faut sortir de ces schémas obscurantistes, ringards, dépassés, obsolètes voire intégristes, fascistes – comme l’avait  déclaré Geismar en son temps ! … d’une école destinée à instruire nos enfants, dîtes-vous ? tout cela est terminé ! l’Ecole de nos enfants, c’est l’Ecole du Sexe !"  et prenons bien prendre soin de l’écrire avec une majuscule car, eu égard… aux égards  qui lui sont dévolus, nous devons avoir pour lui la plus grande considération.

L’Ecole, terreau de l’ « apprentissage de la citoyenneté » 

Il n’est qu’à consulter les textes émanant du Ministère de l’Education Nationale où le rôle de l’Ecole est rappelé en mai 2014 en ces termes : « …Se basant sur la refondation de l’Ecole…l’Ecole se fixe des objectifs pédagogiques importants (sic) : l’apprentissage de la citoyenneté et de la vie commune et le respect des droits et des devoirs au sein de la communauté éducative .. ».Tout un programme en effet ! des objectifs « importants » comme nous pouvons le constater !  Pas un mot sur le savoir, pas un mot sur les connaissances, pas un mot sur la formation intellectuelle ! Qu’est-ce à dire ?

Tout d’abord,   que nos gouvernants nous  prennent tous pour  des billes pour prétendre que l’Ecole  « se fixe des objectifs importants » ! mais aussi, que c’est le résumé parfait de ce qu’est et de ce que sera l’Ecole de nos enfants : une Ecole qui abandonne toute idée de transmission des savoirs du primaire à l’Université incluse , une  Ecole (sic) qui constitue le projet abouti de  Le Pelletier de St Fargeau repris par Robespierre  à la Convention. N’oublions pas que Vincent Peillon, qui a mis la dernière main à la « refondation » de l’Ecole pour nos enfants, a exprimé sans complexes et sans ambiguïté : « la révolution française n’est pas terminée, il faut l’achever » …il l’a fait !

Cette  Ecole se fixe comme objectif de faire des enfants – du primaire à l’université incluse -  des citoyens, en les occupant  à des activités diverses et variées et où toute transmission de savoir est exclue.

Mais…quel contenu à la notion de « citoyenneté » ?

Comment faire des citoyens ? que signifie « l’apprentissage de la citoyenneté » ? En elle-même, la citoyenneté est une coquille vide car tout  individu est citoyen c’est-à-dire membre de la cité. La question est de savoir quel contenu donner à cette notion qui n’acquiert de sens que par les principes qui guident la politique de la cité ou de tout groupe auquel il est fait référence.Ainsi, la citoyenneté républicaine sous-tend un comportement basé sur le respect des trois principes fondamentaux : liberté, égalité, fraternité.

 « Nos » (…) gouvernants étant obsédés par le principe d’égalité des citoyens pour ramener tout le monde au dénominateur commun le plus bas, déclinent toute une série de conséquences qui seraient attachées à ce principe  et notamment celle de l’égalité sexuelle sur laquelle ils font une véritable « fixation ».

Ainsi, le ministre de l’Education indique  « …Les apprentissages (de la citoyenneté…) passent par la lutte contre toutes les formes de discrimination, dont celles commises à raison de l’orientation ou de l’identité sexuelle à l’encontre de personnes LGBT… discrimination …qu’on qualifie communément d’homophobie !...elles peuvent avoir pour les élèves, de lourdes conséquences : absentéisme, échec scolaire, harcèlement, violence, comportement suicidaire (…) Le ministère envisage la mise en place d’actions éducatives dans les classes ou à l’échelle de l’école ou de l’établissement, notamment dans le cadre de l’éducation à la sexualité » et également « la sensibilisation à la lutte contre toutes les formes de discrimination est également intégrée dans le cadre de la formation initiale et continue des personnels d’enseignement et d’éducation ». Et toute une série de textes de référence (loi, circulaires…) , d’associations,  de brochures, de sites sont mis à disposition du personnel d’enseignement (sic) et d’éducation (resic).

C’est dire l’importance démesurée donnée à ce sujet dont la problématique est fabriquée de toutes pièces ! car ce ne sont nullement  des problèmes que se posent les enfants et qui se posent aux enfants, pas plus qu’à leurs parents et aux enseignants. Au contraire, cette politique est en train de générer toute une série de problèmes à tous, constituant le  moyen le plus sûr, après la destruction de toute idée de formation intellectuelle pour nos enfants dans l’institution scolaire, de les achever en en faisant des individus totalement désaxés.

La dictature du Sexe

Le pire étant que des procédés dictatoriaux s’enclenchent pour neutraliser toute opposition à cette politique délirante.

C’est ainsi que le 14 mai dernier, au cours d’une séance de questions à l’Assemblée Nationale, Véronique Louwagie, député de l’Orne, a interpelé le ministre de l’Education, rappelant l’intervention récente d’ un groupe de députés sur des livres aux contenus prétendûment pédagogiques avec pour intitulés  « tous à poil ! » et « Mehdi met du rouge à lèvres », intervention à laquelle le ministre, balayant l’objection, avait répondu : « ce n’est pas un sujet ! ».

Par ailleurs, ayant en main, le document le plus officiel émanant du Rectorat de Nantes invitant les lycéens de 27 lycées à porter une jupe le 16 mai, elle s’est vue affirmer par le ministre , avec une malhonnêteté confondante alors même qu’elle avait les preuves en main : «… c’est faux… c’est le reflet de mensonges colportés par des organisations radicales… regrettant qu’on les colporte… », allant jusqu’à retourner la situation et laisser entendre avec un aplomb digne de ceux qui viennent d’être désavoués par le peuple d'une façon magistrale, que ceux qui contestaient étaient les fauteurs de troubles. C’est ainsi que le ministre a demandé aux députés qui contestaient ces actions délirantes de «…  s’inscrire comme eux dans un climat d’apaisement du climat scolaire…aidez-nous à apaiser le climat scolaire … », alors que ce sont eux, précisément, qui déclarent la guerre à tous !

Cette séquence met en évidence des procédés dictatoriaux  bien connus :  le déni de la réalité, le mensonge le plus grossier et, à l’égard des opposants, l’accusation de mensonge et de nuisance au bon climat scolaire ! ce qui est un comble ! Cette réaction ne serait-elle pas un avant-goût du « c’est vous qui troublez l’ordre social par vos contestations, il va falloir vous rééduquer…» des dictatures bien rôdées ?

Le ministre ne reculant devant rien, a osé prétendre par surcroît, qu'aucun retour négatif, mais au contraire des remontées positives avaient eu lieu l'an passé relativement à ces "actions de lutte contre le sexisme" (sic) de la part d'organisations censées représenter les parents d'élèves mais qui ne représentent en réalité qu'elles-mêmes et le Pouvoir en place, à savoir la FCPE* et la PEEP*!!

Parents, réagissez !

Tout ceci est troublant et nous ne saurions mieux faire en avertissant les parents d’agir, de réagir sans tarder et massivement, leur disant  : « parents, vos enfants sont en danger ! retirez-les de l’Ecole et exigez pour eux,  les moyens de la liberté scolaire », d’autant que, dans le même temps, alors que la refondation de l’Ecole pour nos enfants peut être considérée à juste titre comme l"Ecole du Sexe" où par surcroît, toute transmission des savoirs est bannie, la refondation de l'école pour les enfants des banlieues ainsi dénommée « refondation de l’ éducation prioritaire » s'en démarque totalement et peut être qualifiée à juste titre, d'"Ecole du Savoir". (à suivre)

* FCPE : Fédération des Conseils de Parents d'Elèves - PEEP : Fédération des Parents d'Elèves de l'Enseignement Public

Lu 5970 fois Dernière modification le mardi, 03 juin 2014 15:25