jeudi, 06 septembre 2012 11:05

Rentrée sans surprise de V.Peillon

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L'Ecole de "gauche"

En cette rentrée 2012, « Politis », journal d’opinion franchement « à gauche » a eu beau titrer un de ses articles , « l’Ecole selon la gauche », affirmant clairement que l’Ecole de Vincent Peillon «… se différencie nettement de celle de Nicolas Sarkozy… »

...En réalité, nous subissons l’ « Ecole selon la gauche » depuis 60 ans que le plan Langevin-Wallon se met en place par étapes ; ministères de gauche et de droite confondus , c’est la gauche qui a régenté notre  Ecole , du primaire à l’université incluse, plombée par un syndicalisme aux ordres et conçu pour régner en maître sur l'Education Nationale dans le but d’aboutir au démantèlement de notre système éducatif du primaire à l'université incluse... Notre Ecole est devenue, par ce fait, une véritable ruine, conformément à l’objectif initial de leurs initiateurs : objectif atteint !

Vincent Peillon va donc, sous le masque de la volonté de se démarquer de la politique précédente qui a généré beaucoup de mécontentements, poursuivre la révolution de l’institution scolaire en lieu de vie avec toutes les conséquences qui en découlent, ceci sous le nom de « refondation ».

La cible : Sarkozy

Ce qui n’empêche pas « Politis » de nous apprendre que l’ « Ecole a subi les ravages du sarkozysme », que «… les fondements de l’Ecole républicaine ont été minés… suppression de milliers de postes d’enseignants, promotion d’une excellence en trompe-l’œil, ghettoïsation des élèves en difficulté par l’assouplissement de la carte scolaire… ».

En réalité, tout cela était inévitable. Nicolas Sarkozy n’a jamais été le promoteur de cette politique de l’Education, il n’a fait que prendre le relais d’une politique entamée depuis 1947 ; le seul reproche que l’on puisse lui faire – et il n’est pas mince !  -  est celui d’avoir eu un discours totalement illusoire et tronqué, visant à laisser croire à une reprise en main du système alors qu’il a, au contraire, mis un coup d’accélérateur aux réformes entreprises bien avant lui.

Arrivant au terme d’un long processus de démantèlement de l’institution scolaire, des décisions se sont imposées pour faire avaler les pilules empoisonnées des réformes achevant la révolution de l’Ecole en lieu de vie,   et forcer coûte que coûte la porte de l’Ecole qui transmet le savoir  pour l’anéantir.

Dans ce contexte et dans cette perspective, afin d’éviter les phénomènes de rejets massifs d’une Ecole dénaturée qui ne correspond plus du tout à l’attente des Français en général, des parents d’élèves en particulier et également d’un grande majorité d’enseignants, il a fallu prendre des décisions qui  constituent des moyens de prévention et des parades destinées à masquer la réalité de la situation.

Des décisions pratiquement inévitables

- Les suppressions de postes d’enseignants ont été inévitables : les enseignants, dans leur immense majorité, sont hostiles à cette révolution de l’institution scolaire en lieu de vie où les cours ne sont plus dispensés et où ils ne deviennent que de simples accompagnateurs de projets d’élèves. Ainsi, pour anticiper les phénomènes massifs de rejet, les personnels d’enseignement seront remplacés  à terme, par des personnels non spécialisés, à peine alphabétisés (assistants d’éducation…) peu aptes à remettre en cause la révolution de l’Ecole en lieu de vie du primaire à l’université incluse ; pour ce faire, Vincent Peillon a inventé une expression nouvelle –  pour se « démarquer de la droite » sans doute, rebaptisant ainsi … - pardon pour la gauche - ces types de personnels en annonçant la création d’« emplois d’avenir  professeurs » qui concerneraient 6000 « étudiants » - quels étudiants ? - pour 2013. C’est très fort ! En réalité, il s’agit bien de la poursuite de la même politique que celle de son prédécesseur.

- En ce qui concerne la promotion de l’ « excellence en trompe-l’œil » : Nicolas Sarkozy  ne l’a pas inventé non plus ; nous délivrons depuis 40 ans des bacs - et autres diplômes - tellement dépourvus de substance que les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles – donc les meilleurs élèves – doivent recevoir un enseignement en grammaire, faire des dictées et apprendre à faire des dissertations ! alors…des autres… que peut-il en être ?! Le « trompe-l’œil » ne date donc, ni d’hier ni de la « droite » !

 - Troisième grief à l'encontre de la « droite » : la ghettoïsation des élèves en difficulté par l’assouplissement de la carte scolaire : la « gauche » remet en cause une carte scolaire qui n’a, en réalité, jamais été assouplie par la « droite » ; il y a bien eu, en effet, une annonce du gouvernement Sarkozy dans ce sens, mais la réalité des textes a infligé un  démenti formel puisqu’au contraire, le ministre a  renforcé la carte scolaire pour permettre le maximum de mixité sociale dans les établissements dits encore « scolaires ».

Conclusion de "Politis"...

 Et l’article  de poursuivre «… il existe bien un gouffre entre une école pensée par la « droite » et une école pensée par la « gauche »… !

 Il fallait y penser ! le trompe-l'oeil n'est pas tout du même côté !

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