...Certains journaux relaient des « sondages » à qui l’on fait dire ce que l’on veut pour justifier la « refondation » en cours de l’institution scolaire laissant supposer une restauration de l'Ecole Or, non seulement cette "refondation" ne la restaure pas mais la bouleverse en signant sa fin, par le fait de sa métamorphose en lieu de vie du primaire à l’université incluse.
Ces manipulations sont donc destinées à faire cautionner par le public cette « refondation » de l’école en partant d’un constat d’échec liées aux méthodes pédagogiques, non pour promouvoir des méthodes qui aideraient l’enfant à mieux appréhender des connaissances – comme le souhaiteraient bien évidemment, la plupart des parents - mais pour supprimer l’échec en supprimant l’obstacle par l’établissement d’un système sans exigences, sans résultats à atteindre – plus d’obstacle, plus d’échec – mais avec, par contre, des obligations de moyens consistant en ce que les cours soient supprimés au profit d’activités choisies par l’enfant au cours desquelles il est censé construire son savoir !
Oui, les méthodes pédagogiques sont à l’origine de l’échec scolaire, mais lesquelles? prioritairement les méthodes de lecture semi-globales qui - même si le mot n’est plus prononcé tant elles provoquent des cris d’orfraie – sont toujours utilisées contrairement à ce qui est affirmé urbi et orbi - et il n’est nullement question qu'elles soient remises en cause ; leur pratique va donc se pérenniser dans le cadre de la « refondation » du système éducatif malgré les dégâts causés sur le développement intellectuel de l’enfant.
Pourquoi sont-elles toujours utilisées ? parce-que c'est précisément l'outil-clé de la subversion scolaire entreprise sur la base du plan Langevin-Wallon de 1947 dont l’aboutissement est précisément dans la « refondation » actuelle de l’Ecole.
En effet, cette subversion de l’institution scolaire a démarré dans les années 50, à partir du moment où ont commencé à se généraliser l’usage de ces méthodes pédagogiques ineptes dans l’enseignement primaire et c’est le nœud de la déconstruction du système éducatif, car ce sont ces méthodes qui ont rendu les enfants inaptes à appréhender dans de bonnes conditions des connaissances livresques, à développer des capacités d’analyse et de réflexion, à acquérir une réelle curiosité intellectuelle, ce qui a forcément entraîné une chute des niveaux mais masquée par des artifices divers et variés, ,
Masquée d'abord au regard des parents par le « plus de devoirs à la maison ! » instauré en 1956 et aussi par le fait que ces mêmes parents ne pouvaient plus apporter à l'enfant l'aide qu'ils auraient voulu apporter car ils ne se "retrouvaient" pas dans ces méthodes.
Masquée également par les réformes successives de l'institution scolaire : toutes les « barrières » ont sauté et l’institution scolaire bouleversée pour mieux entériner l’allègement des programmes induite par cette chute des niveaux et délivrer de façon surmultipliée et abusive, des diplômes aux exigences sans cesse plus amoindries pour les élèves rendus incapables d’un développement intellectuel aussi performant qu’avec les méthodes traditionnelles d’apprentissage.
C'est ainsi que la première barrière de l’examen d’entrée en 6ème a sauté en 1960 , ensuite ont été instaurés les CES en 1963 en remplacement des classes de 1er cycle des lycées – fusionnés avec les CEG en 1975 pour former le « collège unique » - dans lesquels l’enseignement devenu forcément allégé - amputé d’une bonne partie des « humanités » - a été assuré par un personnel moins bien formé – instituteurs reconvertis en PEGC - donc, moins sujet à remettre en cause le système, d’où ont été systématiquement rejetés les professeurs titulaires d’une maîtrise avec pour motif avoué ouvertement « d’avoir trop de diplômes » - trop critiques, donc trop dangereux pour le système en décomposition !
C'est à partir de cette période que sont arrivés dans les lycées, des élèves aux lacunes considérables mais… peu de redoublements « cela coûte trop cher à la Nation »(sic); en réalité, les protagonistes de cette subversion savaient bien qu’aux enfants n’ayant pas les bases pour réussir, le redoublement ne pouvait rien apporter et qu'au final, les exigences seraient amoindries.
C'est ainsi que, dans le prolongement du lycée, les exigences au baccalauréat se sont de plus en plus réduites comme une peau de chagrin avec des sujets de plus en plus faciles, des barêmes de corrections très lâches faisant fi des exigences les plus élémentaires, des coefficients exagérément gonflés dans des disciplines secondaires, pour aboutir à l’obtention surmultipliée de « pseudo-bacs » avec des niveaux affligeants mais servant de paravent à l’effondrement des niveaux induit dès l’école primaire, par la mise en pratique de ces méthodes pédagogiques ineptes.
Face à ce désastre éducatif,Claude Allègre devenu Ministre de l'Education Nationale, a affirmé de façon péremptoire : «...tout ce qui est demandé aux élèves est trop difficile... » pour promouvoir, en 1999, une réforme révolutionnaire et fondamentale qui, au lieu de s’attaquer aux causes de ce désastre en revenant aux méthodes traditionnelles qui ont largement fait leurs preuves, a bouleversé totalement l’Institution scolaire en la métamorphosant en lieu de vie par le fait de la disparition progressive de la transmission des savoirs par des cours, au profit d’activités sans obligation de résultat : c’est la « refondation » de l’école que Nicolas Sarkozy met en œuvre "au pas de charge" et qu’aucun candidat – sauf Marine Le Pen - ne remet en cause.
Oui ! ce sont bien les méthodes pédagogiques qui sont à l’origine de l’échec scolaire, mais celles mises en oeuvre vont aggraver la situation et non, apporter la solution : école-lieu de vie = plus d’école!
C’est le programme de la quasi-totalité des candidats à la présidence de la République masqué par des discours exaltant le savoir pour nous abuser, ce qui ne manque pas de nous "faire froid dans le dos » !