lundi, 09 janvier 2012 18:29

L'Ecole de la République est morte : "requiescat in pace"

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Nos gouvernants nous parlent d'unité républicaine au moment où le système éducatif est en plein démantèlement et où l'idée même d'Education Nationale - déjà contestable par rapport à "l'Instruction publique" - perd de plus en plus son sens...

 La décentralisation, qui constitue la pièce maîtresse du nouveau dispositif de la "refondation" de l'Ecole, constitue l'obstacle majeur à l'existence d'une Ecole de la République - même relativement - unitaire.En effet, la décentralisation administrative consiste à transférer les pouvoirs de l'Etat à des autorités locales indépendantes qui déterminent elles-mêmes leur politique; le bien-fondé du choix d'une décision par une autorité décentralisée ne peut donc pas être remise en cause, la seule exigence étant d'agir en conformité avec la législation existante.

Dans le système éducatif revu et corrigé, les autorités locales indépendantes sont les établissements dits encore..."établissements d'enseignement", à qui est conférée l'autonomie avec, en corollaire, le choix de leurs objectifs éducatifs  appelés "projets d'établissements' , et de leurs moyens, mais à la condition expresse que ces moyens s'inscrivent dans la logique de "projets d'élèves": c'est cela la légalité dans le système éducatif refondé.

Quid? l'élève est censé construire son savoir à travers les activités qu'il réalise; n'ayant plus vocation à recevoir des savoirs transmis par le professeur, les cours sont donc progressivement mais inéluctablement balayés du registre des moyens d'acquisition des savoirs et le professeur ne devient que "l'accompagnateur" du projet de l'élève : c'est ce qui est appelé l'"accompagnement personnalisé".

Comment, dans ces conditions, définir des programmes de référence au niveau national si chaque établissement est maître de son projet d'établissement? Comment faire que les diplômes soient nationaux alors qu'en fait de programmes, il s'agit plutôt de thèmes à traiter émanant de directives ministérielles mais dont la forme et le contenu sont laissés à la libre appréciation de chaque établissement et au choix de l'élève? C'est l'école "au menu" pour l'établissement et "à la carte" pour l'élève.

Il est donc clair que, non seulement institutionnellement mais dans son contenu même, l'Ecole de la République est morte et ne ressuscitera pas : "requiescat in pace"!

La résurrection nous appartient

Néanmoins, il est évident que la France ne peut pas survivre sans Ecole et c’est à nous, Français, de la ressusciter. Comment ?

. En nous organisant pour exiger  des pouvoirs publics,   les moyens de la liberté scolaire pour tous les enfants par l’obtention d’un financement personnalisé assuré par l’Etat ou les collectivités locales sous forme de crédit d’impôt ou de pass-éducation…Dans le système éducatif refondé qui libéralise l’offre éducative,  ce moyen de la liberté éducative ne peut être refusé.

 . Parallèlement, en créant un réseau d’écoles indépendantes.

L’association «Créer son école » , qui fait partie intégrante de la « Fondation pour l’Ecole » aide à la création d’écoles de toutes catégories : écoles primaires, collèges, lycées…

Reposant sur un réseau d’experts, cette association propose, gratuitement, à tous ceux qui veulent créer une école entièrement libre, une aide technique, juridique et pratique au  travers du site www.creer-son-ecole.com,  également au moyen de publications spécialisées et d’un accompagnement personnalisé.

A nous de prendre en main cette résurrection de l'Ecole. 

 

  

 

 

 

Lu 10484 fois Dernière modification le lundi, 02 juillet 2012 14:09