Claude Meunier-Berthelot Le blog de Claude Meunier-Berthelot* Articles de réinformation scolaire
*Juriste de formation. A fait toute sa carrière dans l’Education Nationale.

En 2011, le Haut Conseil de l’Education (HCE pour les intimes) a fait  un rapport  sur la mise en œuvre du « socle commun de compétences » - c’est-à-dire tout ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire, soit fin de 3ème -  socle de compétences instauré en remplacement des programmes dans le cadre de la « refondation » du système éducatif, c’est-à-dire dans le cadre de la révolution totale du système scolaire en une multitude d'établissements-lieux de vie du primaire à l’université, phase finale de la destruction du système éducatif entamée depuis 60 ans sur la base du plan Langevin-Wallon de 1947. Travestie par des objectifs dont l’apparence est pour le moins trompeuse, la réalité n’en est pas moins dramatique pour l’avenir de nos jeunes et celui de notre société.

…qui n’enseignent plus !

Beaucoup de remous en ce qui concerne le remaniement de la notation du personnel enseignant concocté par le Ministère. Pourquoi cette remise en cause d’un principe de notation qui existait depuis toujours? Y aurait-il une justification à ce remaniement ? et...pourquoi ces remous ? 

mardi, 07 février 2012 13:54

La "barbe à papa" de la "transversalité"

Grand « pilier » pseudo-pédagogique de l’actuelle refondation de l’Ecole du primaire à l’université, le principe  de « transversalité »  ou « interdisciplinarité » détruit les fondements de toute institution scolaire. Dans cette logique de « transversalité », l’élève est censé construire son savoir à travers des activités qu’il choisit et au cours desquelles il « s’instruirait » dans différentes disciplines à la fois : français, maths, histoire, géographie, sciences… disciplines d’enseignement destinées, de ce fait, à ne plus être enseignées – «… du passé, faisons table rase… »

La suppression de l’épreuve de culture générale - française - à l’entrée à Sciences Po est une bien triste nouvelle mais ne vient pas «comme un cheveu sur la soupe».Le maintien de cette épreuve est impossible , ne faisant qu’accompagner le cortège funèbre d’une multitude d’autres décisions passées quasiment inaperçues; alors qu’en même temps qu'elles signent toutes la fin de l’Ecole de la République et de l’école privée sous contrat... se profile de plus en plus à l'horizon, l'épreuve générale de culture étrangère...

En effet, comment maintenir une épreuve de culture générale française à l’entrée à Science Po. école d’excellence s’il en était...

Lorsque Nicolas Sarkozy a présenté ses vœux 2012 aux membres de l’Education Nationale et de l’Enseignement supérieur au Futuroscope, il a  longuement entretenu son auditoire de l’avenir du système éducatif, ne ménageant pas ses indéniables talents de comédien – qu’un professionnel de théâtre de  grand talent ne pourrait égaler -  pour se livrer sans vergogne, à une totale désinformation, assénant un festival  de contre-vérités avec un brio propre à anesthésier le public rendu ainsi docile pour avaler toutes les pilules empoisonnées de la subversion sans broncher...

… Et si on supprimait les notes à l’école ?... » 

Avez-vous remarqué que cette question de la suppression des notes à l’école revient curieusement de façon récurrente ces derniers temps dans la presse, à la radio, à la TV, sur internet… « et si on supprimait les notes ?... » lancé comme un défi, également comme si, d’un seul coup, il prenait cette idée subite et - il faut le dire , saugrenue,  dans un système scolaire qui se prétend instruire – de supprimer la notation du travail des élèves...

Au lendemain de la 2nde guerre mondiale, la France avait assurément une des meilleures écoles au monde. Depuis lors, nos hommes politiques se sont gargarisé de cette réalité de l'époque assez longtemps, pour nous faire passer les pilules empoisonnées des réformes qui n’avaient d’autre but que de détruire le système existant. Plus personne n’y croyait plus trop, malgré tout, tant il est possible d’apprécier les lacunes intellectuelles considérables des jeunes générations, mais l’étude PISA 2010 a permis d'"enfoncer le clou".

samedi, 14 janvier 2012 14:59

La déroute du CAPES

Dans la « Quinzaine Universitaire » du 10/09/11,  Claire Mazeron, membre de jury du CAPES d’histoire-géographie, a relaté des faits qui ne sauraient nous surprendre, dans un article intitulé « Concours de recrutement : soldes avant fermeture »; en effet - et c’est nouveau - tous les postes au CAPES externe 2011 n’ont pas pu être pourvus :  en maths, 350 sur 950 offerts, en anglais, 132 sur 790, en lettres classiques , 108 sur 185, en « éducation musicale : 48 sur 120.

Quid?...

C’est ce que l’on entend ici ou là… et ces « Instituts Universitaires de Formation des Maîtres » ayant acquis une réputation tellement détestable de pédagogisme totalement abscons que  leur « suppression » (sic), annoncée triomphalement par Nicolas Sarkozy, est apparue  comme une victoire sur l'obscurantisme.

Qu'en est-il ?...

Nos gouvernants nous parlent d'unité républicaine au moment où le système éducatif est en plein démantèlement et où l'idée même d'Education Nationale - déjà contestable par rapport à "l'Instruction publique" - perd de plus en plus son sens...

Conférences possibles

Articles du blog :